• Que peut vouloir l'espion du temps, à marcher dans des rues si bien connues à l'heure des gris mêlés du soir qui tombe.
    Les lumières en guirlandes cependant y allument le feu.

    Ce sont des temps de fête insoupçonnés, éphémères, posés là à éclairer l'ombre des silhouettes.

    Lui m'a vu sans me prendre; maintenant il me regarde, mains chaudes, en cache-col, il passe sous nos regards.

    Les Furtifs, immobiles de l'instant, A.Fiore 2006


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  • Plus loin dans le froid, un autre visage à me surprendre -et naîtront ce soir peut-être quelques conversations sur l'étrangeté des agissements humains, la manie des hommes à cultiver l'improbable malgré toutes les fêtes de la lumière qui invitent à entrer au chaud acheter.

    Déjà est-elle passée que je m'éloigne.

    Les Furtifs, immobiles de l'instant, A.Fiore 2006

     


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  • Alors une étoile, rouge comme avant, juste une marque -inconnue- d'étoile collée à la jeunesse, le noir et le rouge rafraîchissent ma mémoire.

    Il fait presque nuit, ils marchent, se parlent malgré le froid, peut-être s'embrassent-ils parfois, plus tard peut-être.

    Les Furtifs, immobiles de l'instant, A.Fiore 2006


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  • Que ne voit-on les yeux ouverts...

    Eux, que cherchent-ils, qu'ont-ils reconnu de leur mémoire, penchés par-dessus les tapis rouges d'un passé qui se laisse entrevoir.

    La lumière s'écrase par touches. N'éblouissant personne, elle veille sur ceux qui passent, en totem protecteur du temps en eux présent.

    Les Furtifs, immobiles de l'instant, A.Fiore 2006


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  • Les dindes sont à la noce, plumées évidées, en habits de fête légèrement vêtues.
    D'en haut veille la cochonnaille, prête à mater tout chapon qui moufterait. Sous la douceur sucrée des guirlandes de perles - humaniser la scène de ce théâtre froid- le boucher tranche les viandes. Ils vont se régaler.

    Et l'absent passe de profil, en caractéristique casquette d'indifférence.

    Des yeux pourtant ont vu.
    Du rétro en coin ils guettent, attendant l'heure tirée du rideau de fer, des dernières lumières. Le plan est pour ce soir.
    A tenter l'impossible puisque l'amour peut tout. La délivrer n'est plus qu'une raison d'être, pour mourir abattu sous le plomb, mais serrer une dernière fois son corps inerte et nu dans ses ailes, la réchauffer à en lui rendre vie.

    Les Furtifs, immobiles de l'instant, A.Fiore 2006


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